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Une méthode simple pour stopper une mauvaise habitude

Cet article est un article invité rédigé par Connect The Dots

Aujourd’hui, je me suis intéressé à une méthode pour stopper les mauvaises habitudes. Cette technique est basée sur les travaux de Judson Brewer : un psychiatre, neuroscientifique et auteur américain qui a réalisé de nombreux travaux sur l’addiction. L’idée, c’est d’observer son comportement grâce à la pleine conscience

Comment se forme une habitude

Pour pouvoir stopper une mauvaise habitude, il me semble pertinent de comprendre comment se forme une habitude (bonne ou mauvaise). La création d’une habitude est l’un des processus d’apprentissage humains. Elle se passe en trois étapes : (1) une situation déclenche l’habitude, (2) on réalise l’action, et (3) on en tire un bénéfice. Autrement dit, un déclencheur provoque un comportement qui induit une récompense. 

Prenons deux exemples de mauvaises habitudes : 


Habitude #1 : manger un cookieHabitude #2 : commencer à fumer la cigarette en étant adolescent(e)
DéclencheurJ’ai faimJe veux être « cool » comme les autres dehors en train de fumer (les publicités Marlboro ont été spécialement faites pour ça)
ComportementJe mange un cookie Je fume
RécompenseJe me sens mieuxJe me sens bien

Déclencheur, comportement, récompense. Peu à peu, nous apprenons à répéter ce processus et cela devient une habitude. 

Mais petit à petit, notre cerveau devient de plus en plus créatif. Il va par exemple se dire « tu te souviens quand tu as mangé un cookie parce que tu avais faim et que tu t’es senti(e) bien ? Eh bien la prochaine fois que tu te sens mal ou triste, mange un cookie et tu devrais te sentir mieux ». Le processus est le même, mais le déclencheur est différent. Et maintenant, c’est un signal émotif (et non plus la faim) qui va déclencher l’action de manger un cookie. Le même changement se déroule pour les cigarettes. Au début, on fume pour faire comme les autres. Et peu à peu, on fume parce que l’on est stressé(e), triste ou pour n’importe quelle autre raison. 

Stopper une mauvaise habitude avec la pleine conscience

Maintenant, essayons quelque chose. Au lieu de se laisser emporter dans ce circuit d’apprentissage par la récompense, qu’est-ce qui se passerait si l’on devenait curieux et que l’on remarquait vraiment ce qu’il se passe ? En fait, pour stopper une mauvaise habitude, l’idée est de faire un travail d’introspection en pleine conscience pour regarder comment fonctionne notre propre circuit de la récompense. 

C’est quoi la pleine conscience ? 

La pleine conscience, c’est regarder son circuit de récompense de manière détachée pour essayer de voir notre habitude pour ce qu’elle est vraiment. Si l’on reprend l’exemple de la cigarette, ça pourrait être de réaliser que : 

  • Fumer à un goût horrible ;
  • La cigarette ne permet pas de nous déstresser ;
  • Nous avons commencé à fumer pour X ou Y raison, mais ce n’est plus du tout la raison pour laquelle nous fumons aujourd’hui. 

Généralement, les fumeurs savent (intellectuellement) que fumer est mauvais pour eux. Le but est de découvrir (en fumant de façon consciente et curieuse) que fumer à un mauvais goût. Il faut passer du savoir à la sagesse, de savoir que fumer est mauvais à le sentir physiquement pour casser la « magie » de la cigarette. 

Fonctionnement sur le cerveau

Le cortex préfrontal est la partie la plus jeune du cerveau. Il se situe au niveau de notre front. C’est la petite voix qui nous dit que nous ne devrions pas fumer, ou que nous ne devrions pas manger ce cinquième cookie. Ce processus s’appelle le contrôle cognitif. Malheureusement, lorsque nous sommes en situation de stress, c’est la première partie du cerveau à être débranchée. Donc quand il est déconnecté, nous retombons dans nos mauvaises habitudes. Et c’est pour cela que se désenchanter de nos habitudes via la pleine conscience est si important. Nous serons donc moins susceptibles de les faire. 

Résultats statistiques

Je vous l’accorde, ça peut sembler un peu naïf de penser qu’être curieux(se) de son comportement peut nous faire stopper nos mauvaises habitudes. Néanmoins, de plus en plus d’études sur la pleine conscience se font. Si l’on reste dans la thématique de la cigarette, des chercheurs de l’Université de Yale ont réalisé des tests sur l’arrêt du tabac (qui est extrêmement compliqué, je ne vous apprends rien). Ils ont démontré que le groupe de personnes souhaitant arrêter de fumer et qui avait pratiqué la pleine conscience avait un taux de réussite deux fois supérieur à ceux qui avaient arrêté « sans rien ». Incroyable !

Conclusion

Pour conclure, la pleine conscience est une technique simple à mettre en place pour stopper une mauvaise habitude. L’idée est d’observer notre comportement de manière neutre et curieuse. Il faut observer pourquoi on le fait, et ce que l’on en tire. Nos pulsions sont en réalité faites de sensations. Il est donc important de comprendre d’où viennent ces sensations, et de vérifier qu’elles sont bien placées. 

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About the Author Paul

Hello ! Moi, c’est Paul. Je sors de longues années d’études en commerce international qui m’ont amené à quelques années d’expérience en management et événementiel et à la création d’une société. Ce que j’aime le plus, c’est expérimenter et tester de nouvelles choses, comprendre ce qu’il se passe. J'ai donc toujours été très curieux, je lis et j'apprends beaucoup. Afin de vous faire partager ma passion pour le développement personnel, j'ai décidé de créer Connect The Dots (CTD) . Bonne lecture !

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4 comments
Nora says 2 juin 2020

Salam alikom ma chère Houria

Comment vas tu ?
Merci pour cet article qui est très instructif de manière simple et abordable pour tous.
Bonne continuation
A bientôt
Nora

Reply
    Paul says 2 juin 2020

    Bonjour Nora,
    Merci beaucoup pour votre retour.
    Excellente journée à vous,
    Paul

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Mante says 8 juin 2020

Yes, bravo pour cet article, j’ai eu la chance de me former avec Judson, il est extra. Et il fait énormément avancer la recherche sur l’impact de la pleine conscience sur la santé, mais aussi sur nos habitudes comportementales.
Merci de faire découvrir son travail.
Isabelle

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    Paul says 8 juin 2020

    Bonjour,
    Quelle chance vous avez eu de vous former à ses côtés ! J’en suis jaloux.
    En tout cas, merci pour votre beau commentaire.
    Belle journée,
    Paul

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