Retenir ses cours efficacement peut être un jeu d’enfant, tout simplement, car le cerveau à des capacités de stockage illimitées ! En effet, nous avons différentes mémoires, parmi elles, la mémoire de travail, c’est là qu’entre les informations à traiter. Elles sont ensuite transférées, dans la mémoire à long terme où elles sont classées. Dans cet article, tu apprendras comment réussir et devenir un expert dans ton domaine grâce à des techniques de mémorisation cool, simple et très efficace.
Et si nous avions une meilleure mémorisation en utilisant des images plutôt que des mots ? Des études se sont penchées sur le sujet, l’une d’elles a été réalisée à l’université de Waterlo au Canada. On a demandé à un groupe de personnes de mémoriser 30 mots, il leur a été donné 40 secondes pour mémoriser chaque mot. Les mots étaient assez simples, pendant ce laps de temps il pouvait écrire ou réciter les mots. L’autre tâche qu’ils devaient accomplir était de dessiner chaque mot. Ensuite on leur a demandé de faire carrément autre chose histoire de les distraire. Et c’est là que le test commença, les chercheurs ont testé leur mémoire par surprise. Ils découvrirent que les gens se souvenaient de deux fois plus d’images quand ils les avaient dessinés que quand il les avait écrits.
D’autres moyens de mémorisation ont été comparés au dessin et à chaque fois le fait de dessiner était supérieur. La conclusion est que nous pouvons tout mémoriser grâce aux images.
Application: repère les mots-clés (mots importants) dans ton cours et transforme-les en images. Si c’est un concept abstrait comme le mot « motivation » ou « paix » par exemple dessine ce qui te vient à l’esprit sans réfléchir, l’idée est de simplifier au maximum. Pour ma part, j’imagine un bras musclé pour « motivation » et une colombe pour « paix » .
Les images pour qu’elles soient mémorables doivent être liées entre elles (pour cela les mindmap sont un excellent outil). Cela a un impact exceptionnel sur ta mémorisation. Et pour cause, notre cerveau retient plus facilement les histoires.
Plus tu mets de VACKOG dans ton histoire plus la probabilité de t’en souvenir est grande. En clair, plus c’est inattendu, étrange, sensationnel, plus ta capacité à restituer l’information est grande.
Application:
En racontant ton histoire, réponds à ces questions pour chaque mot-clé rencontré:
Elles sont à utiliser sans modération et ne sont autres que les analogies, métaphores et proverbes. Ces phrases simples et concises qui ont souvent traversé les siècles favorisent l’ancrage de nouveaux concepts dans la mémoire. Utilise-les sans modération !
Oublier est quelque chose de normal, les informations qui entrent dans notre mémoire de travail ne peuvent y rester indéfiniment. À l’image d’un tableau qui s’auto efface régulièrement, la mémoire de travail efface les informations reçues si elle ne revient pas dans cette zone plusieurs fois et surtout de manière espacée. En effet, l’information doit être répétée dans un intervalle de temps précis avant que notre cerveau l’oublie et donc pour qu’il comprenne que c’est quelque chose d’important à stocker dans la mémoire à long terme.
Avec la technique de la répétition espacée, nous stockons bien mieux l’information dans notre cerveau. Laisser du temps entre chaque séance de révision est nécessaire pour que le cerveau ordonne correctement les informations reçues. Pendant ce temps, les nouvelles connexions se mettent en place permettant ainsi la consolidation des connaissances.
Pour mieux comprendre, c’est comme si l’on voulait construire un mur de brique. Afin que la construction soit solide nous avons besoin de laisser le temps au mortier de sécher. C’est pareil si l’on veut une mémoire solide. D’ailleurs cela a été confirmé par la recherche. Selon une étude, on se souvient bien mieux si on apprend sur plusieurs jours, qu’en une seule fois.
Le psychologue britannique Tony Buzan, nous révèle une astuce pour retenir ses cours efficacement dans son livre « Une tête bien faite« . Le principe: répéter au moins 5 fois et de manière espacée l’information pour qu’elle passe de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme. Voici comment espacer les révisions:
Pour ma part je suis en train d’apprendre l’anglais, pour cela j’utilise une application qui utilise cette méthode de la répétition espacée, c’est mosalingua (et ça fonctionne à merveille !)
Lorsque nous dormons, le cerveau a enfin l’occasion de mettre tranquillement de l’ordre dans ce qui a été appris la journée. Il renforce les parties que l’on souhaite se souvenir et en même temps il envoie aux oubliettes celles qui sont insignifiantes. Le cerveau repasse plusieurs fois les parties les plus dures à apprendre afin de les enregistrer. Par ailleurs, dormir suffisamment augmente notre capacité à résoudre des problèmes difficiles. Enfin, il favorise une meilleure compréhension de ce que nous apprenons. En clair, passer la nuit à réviser n’est pas vraiment la meilleure chose à faire.
Rêver de ce que tu as vu ou entendu juste avant que tu sois allée dormir, ça t’est déjà arrivé ? Et si tu faisais la même chose, mais avec tes cours ? Cela est dû au fait qu’à ce moment nous sommes en état alpha, et notre inconscient (cerveau droit) est très réceptif. D’après une étude, il a été prouvé que rêver de ce que l’on a étudié peut considérablement améliorer notre compréhension. Réviser ce que l’on veut apprendre juste avant de dormir augmente la probabilité que l’on en rêve, et le fait même de décider de rêver d’un sujet précis l’augmente encore davantage. L’avantage est que le rêve permet de créer des traces mnésiques stables et plus faciles à intégrer. En clair, cela te permet de retenir encore plus tes cours.
Edgar Dale, un professeur et chercheur dans l’éducation, fut à l’origine d’une découverte capitale dans le domaine de l’apprentissage. Il la présenta sous la forme d’un triangle: le cône de Dale
Lorsqu’on lit, un livre par exemple, on retient moins l’information que lorsqu’on l’entend en version audio. Lorsqu’on voit une scène, par exemple à travers la fenêtre dans la rue, on la retient moins que lorsqu’on voit et entend, comme quand on regarde une vidéo sur Youtube ou un reportage, un film. Dans tous ces moments-là nous sommes passifs, spectateurs et cela n’optimise pas la mémorisation à long terme. Il n’est pas question de ne plus y avoir revoir, mais simplement de les cumuler avec d’autres modes d’apprentissage beaucoup plus mémorable pour le cerveau.
Lorsqu’on étudie le parcours des personnes ayant excellé dans leur domaine, un point commun ressort: la pratique délibérée. C’est-à-dire qu’il faisait. C’est le cas de Terrence Sejnowski, un des pères fondateurs de la neuroscience moderne. Dans une interview il lui a été demandé comment il faisait pour apprendre plus facilement, en particulier dans un domaine nouveau, voici ce qu’il a répondu:
J’aime aller directement dans le vif du sujet. Je ne retiens pas grand-chose en lisant simplement plein de livres. Lors de mes études doctorales, je suis passé de la physique à la biologie, et pour y parvenir je suis allé dans un laboratoire de biologie, où j’ai participé activement aux expériences. Je crois fermement qu’on apprend en faisant, et aussi par osmose avec des personnes expertes dans leur domaine.
Terrence Sejnowski, neuroscientifique
J’ai en tête également l’exemple d’Idriss Aberkane , 3 fois doctorant à seulement 29 ans. Il a révélé qu’un de ses secrets de réussite (en plus d’être passionné par son domaine) était le fait qu’immédiatement après la sortie des cours il enseignait ce qu’il avait appris dans des cours de soutien le soir.
Cela est largement confirmé par les deux derniers étages du cône de Dale. On retient beaucoup plus facilement lorsque nous sommes actifs en discutant, en donnant une conférence, ou encore mieux et c’est le top de la méthode d’apprentissage, lorsque l’on expérimente. Pour cela la transmission de connaissance est l’une des meilleures façons d’avoir une pratique intensive de ce que l’on apprend. En ré expliquant avec nos mots et en fonction du public que l’on a (enfant, étudiant, adulte, senior…) nous renforçons notre mémoire.
Application:
Savais-tu que le fait de faire de l’exercice physique permet d’augmenter la production de neurone dans le cerveau ? C’est précisément dans l‘hippocampe, une partie du cerveau qui nous permet de savoir où aller, où nous sommes et où nous voulons aller. Les chercheurs ont découvert que c’est la seule partie du cerveau où de nouveaux neurones continuent de naître même à l’âge adulte. Ils ont découvert par ailleurs que le fait de faire du sport augmente la naissance des neurones et leur survit. Ainsi, on se souvient beaucoup plus facilement quand on a une activité physique régulière.
As-tu une astuce ou une méthode particulière pour mieux mémoriser ?